Auteur/Nathan Hill/Lu pour vous par Leserin
Il était une fois…Jack et Elizabeth. Deux étudiants à Chicago, nouvellement arrivés dans cette ville, seuls et en quête de succès, de bonheur et d’amour. Leurs appartements sont situés juste l’un en face de l’autre dans le quartier des artistes et des étudiants. En secret, ils s’observent. Jusqu’à une soirée particulière au club Jackpot.
C’est ainsi que Nathan Hill nous raconte le début de cette histoire d’amour fou, au début, et de vie commune. Ce qui dans de nombreux romans pourrait être le happy end – « et ils vécurent heureux jusqu’à la fin » - n’est que la mise en bouche.
Elizabeth vient d’une famille riche. Elle étudie un peu sans but dans de nombreuses disciplines.
Jack, étudiant en art, est originaire d’une famille de fermiers dans le Kansas.
Vingt ans plus tard, Jack et Elizabeth sont confrontés à la question apparemment décisive de savoir si leur futur appartement doit avoir des chambres à coucher séparées.
Elizabeth a travaillé dans un institut de psychologie comportementale étudiant le mode d’action des placebos. Elle devient directrice de l’entreprise « Bien-être ».
Malgré la maternité – le petit Toby est arrivé – c’est elle qui participe à l’ascension sociale de la famille.
Jack, quant à lui, travaille à l’université comme chargé de cours avec des contrats temporaires.
Toutes les clientes d’Elizabeth sont des femmes d’âge moyen, dépassées par leur existence. La plupart sont déçues par leur couple et, pour le sauver, sont prêtes à faire confiance à l’efficacité de pilules qui ne contiennent pas de substances actives, les placebos n’étant efficaces que si l’on ignore qu’ils sont des placebos !
Elizabeth va s’appuyer sur ses propres recherches pour essayer de réanimer son couple. Lorsqu’elle fait la connaissance de Kate, une ingénieure en informatique, celle-ci lui parle du concept de « polyamour », qui serait supérieur au mariage à long terme.
Nathan Hill exerce avec talent son regard acéré sur les dérives de la société, ces écrans de fumée qui nous font croire que nous sommes heureux. Les nouveaux mantras sont la disparition des grandes idéologies, le développement personnel, l’individualisme avant tout, tout en respectant les autres…of course !
N’ayez pas peur de ces 688 pages. Elles se tournent facilement. Voilà un panorama de la société américaine...et de la nôtre et l’examen au scalpel des relations dans un couple !
Je vous promets « un long voyage pas trop tranquille », au cours duquel vous pourrez faire des pauses et reprendre votre lecture.
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