L'heure des prédateurs
- Le cercle D.E.litt
- 2 juin
- 2 min de lecture
Auteur/Giuliano Da Empoli/Lu pour vous par Rose-Lire
La lecture du nouvel essai de cet auteur que j'avais beaucoup apprécié dans Le mage du Kremlin, m'a laissée bien dubitative.
Certes, le style est toujours clair, le propos compréhensible mais je dois avouer avoir trouvé l'ensemble un peu décousu, chaotique et plus touffu que son livre précédent.
Au début, j'ai cru qu'il allait établir un parallèle entre l'histoire et l'actualité avec les dictateurs qui prennent en main le monde sans scrupules ni humanité.
En effet, il nous conte l'histoire du roi aztèque Moctezuma qui devant l'invasion des conquistadors a offert des cadeaux à Cortès pour éviter la guerre avant de se faire massacrer. Et les dirigeants politiques actuels se sont comportés de la même façon, devant les géants de la Tech, les réseaux sociaux et l'IA.
De même, il rappellera le comportement de César Borgia invitant avec amabilité ceux dont il faut se défaire et les massacrant sans cérémonie, attitude semblable du Prince Salman d'Arabie Saoudite.
Mais nous suivons les pérégrinations de l'auteur dans divers conseils de hautes institutions où à bâtons rompus, il explique ses rencontres et les analyse. Chaque fois, il fait allusion à l'histoire puis revient à l'actualité aux guerres réelles comme l'Ukraine ou virtuelles avec les Seigneurs de la Tech et surtout l'IA qui renforce l'intelligence humaine mais également sa stupidité.
Mais pourquoi l'auteur complique-t-il les propos sans faire dans le simple, par exemple, il parle du père de Charles VIII qui disait à son fils qu'une devise résumait le pouvoir «Il est nécessaire de savoir mentir pour régner». Il eut été plus simple de le nommer Louis XI car aussitôt on voit la fourberie qu'il veut lui inculquer. Il parle aussi du Château où vivent les politiques sans foi ni loi sans jamais nommer Kafka, l'auteur du texte.
En fait l'auteur compte sur l'intelligence et la culture historique et politique du lecteur.
Malgré ma bonne volonté, il m'a manqué trop de clés pour apprécier vraiment cet essai.
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