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Photo du rédacteurLe cercle D.E.litt

Ne le dis pas à ton frère

Auteur/Meir Shalev/Lu pour vous par Leserin


Des romans dont l’héroïne est très belle, mais vraiment très belle, oui, on peut en lire ! Mais un roman dont le héros est beau, mais vraiment très beau…là, c’est pour moi la première fois !

Itamar, Ita, vit aux Etats-Unis, et son frère Boas se retrouvent une fois par an, à Tel-Aviv, pour ce qu’ils appellent « la nuit des frères ». Tous deux ont plus de soixante ans et ce rituel nocturne se déroule en compagnie d’une ou deux bouteilles de boukha, d’alcool de figues, et de mezze, sur le balcon de la chambre d’hôtel de Itamar. Ils parlent de leur famille et des histoires de femmes d’Itamar. Ita, l’aîné, raconte à Boas une nuit qui remonte à une vingtaine d’années. Une femme rencontrée dans un bar, l’a entrainé dans son lit, parce qu’il est beau, très beau… et myope, très myope. Cette femme, Sharon, le conduit dans une maison quelque part, entre des chemins de terre, des plantations d’orangers et d’avocats et lui confisque ses lunettes.


La structure du roman est inhabituelle et m’a immédiatement séduite : moi, lectrice, ai accompagné le héros, Ita, pendant toute cette nuit, partageant sa conversation avec Boas, mais aussi pendant cette nuit très érotique ! Le texte est entrecoupé de souvenirs, de commentaires, aussi bien entre les deux frères, qu’avec Sharon, les parents et Ita lui-même. Et il ne s’agit que superficiellement d’une nuit de sexe, de mensonges et de réconciliation. Derrière les drames se cache l’humour de l’auteur et le grand amour de Itamar pour Michal, qui continue a le hanter.

Et non, cela ne rend pas le texte chaotique, j’étais moi aussi, assise sur ce balcon, entre les deux protagonistes, à Tel-Aviv cette nuit, mais aussi vingt années en arrière ou à Jérusalem, pendant leur enfance.


Le texte ne contient pratiquement que des dialogues. Le style de Shalev brille par des détails très précis d’une histoire familiale. Ce roman raconte, du moins en apparence, l’histoire d’un homme d’une beauté extraordinaire et pourtant, comme toujours avec Meir Shalev, il s’agit d’une très belle déclaration d’amour à une femme.


Ce roman est, hélas, le dernier de l’auteur, mort en 2023. Je ne peux que vous encourager à lire ses autres romans.

A noter, que Meir Shalev était très  engagé en faveur de la paix avec les Palestiniens.

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