Le samedi 26 novembre où eut lieu la dernière rencontre de l’année 2022 pour les lectrices assidues du cercle Délitt.
Pour la première fois, elles se sont réunies dans la salle d’exposition de la maison des associations proche de la bibliothèque bienheureusement ouverte à la fin de leur colloque, ce qui a permis à certaines qui n’avaient jamais vu ce lieu de le visiter et de feuilleter quelques livres supplémentaires.
Mais revenons aux présentations du début d’après-midi en passant sur les commentaires toujours animés de livres déjà présentés mais ramenés par de nouvelles lectrices par exemple «Mon mari», détesté ou bien aimé, ou le roman-photo satirique «Guacamole vaudou», considéré commeringard ou amusant à condition d’aimer l’humour de Fabcaro…
Comme d’habitude, les livres commentés furent variés, souvent très récents et donnèrent l’occasion de discuter sur d’autres livres d’un auteur.
Par exemple le magnifique roman joyeux et paisible «Regardez-nous danser» a donné l’occasion de discuter sur le prix Goncourt de Leila Slimani «Chanson douce» qui a été jugé glaçant…
Nouvelles présentations :
«Qui sème le vent» de Marieke Lucas Rijneveld, premier roman de cette autrice néerlandaise, devenu bestseller. Une famille protestante va être tragiquement endeuillée par la mort du fils parti patiner sur la glace trop fine. Sa petite sœur, porteuse du récit, va montrer de façon poignante ce que peut apporter le deuil dans une famille où l’on ne parle pas, où la violence de la situation est rejetée sur les autres. Livre dur mais bien écrit et bouleversant!
«Un jour, tu raconteras cette histoire» de Joyce Maynard, décidément bien-aimée dans notre groupe. Ici la perte d’un être aimé va permettre de réfléchir sur le bonheur avec l’accompagnement d’un lien amoureux de tous les instants.
«Le labyrinthe aux olives» d’Eduardo Mendoza,
Roman picaresque, délirant, souriant où un détenu se voit kidnappé pour transporter une mystérieuse valise.
«La fille de la supérette» de Sayaka Muraka. Ce petit livre au style très épuré façon japonaise va nous transporter auprès d’une jeune fille un peu décalée, peut-être un peu autiste qui veut essayer de comprendre les humains et qui depuis longtemps travaille dans une supérette au grand dam de son entourage qui la voudrait mariée. Mais voici que survient un autre employé qui se fait licencier. Ils vont ensemble passer un marché : il profite de son appartement et se fait passer pour son petit ami. Mais il est un vrai parasite…Ce court roman est l’histoire d’une émancipation.
«Des diables et des saints» de Jean-Baptiste Andréa. Très beau roman virtuose
où l’on rencontre un vieux pianiste qui joue dans les gares. Nous allons revenir en arrière pour évoquer l’adolescence de Joseph, ses années d’apprentissage dans un orphelinat et comment, il a abouti là.
«Le royaume désuni» de Jonathan Coe. Cet auteur bien connu de nos lectrices, continue son œuvre, avec une analyse de l’histoire de l’Angleterre toujours pointue, critique de la fin de la guerre de1945 au brexit qu’il ne pardonne pas. Certains passages sont plein d’humour mais d’autres sont poignants.
«La fille de ma meilleure amie» de Dorothy Koomson, lecture romanesque en diable où une jeune femme, Kamrym, autrefois trompée par sa meilleure amie et son propre fiancé, tombe des nues quand cette dernière, atteinte d’une leucémie,lui demande de s’occuper de l’enfant qu’elle a eu après cette trahison.
«Etés anglais» d’Elizabeth Jane Howard. Le premier tome de cette formidable histoire de famille anglaise a été chroniqué sur le blog Délitt, il y a déjà longtemps. Et voici que «la saga des Cazalet» s’achève cette année avec le 5ème volume., nous laissant orphelins. Retrouvons les personnages, vieillis, grandis, vivant leurs aventures dans une Angleterre qui voit sa grandeur se déliter.
«Le choix» de Viola Ardone, petit bijou qui se passe en Sicile et mêle fiction et histoire.
« Les abeilles grises » d’Andreï Kourkov. C’est un roman qui, bien que se passant en 2017 est d’une brûlante actualité puisqu’en 2014, le Dombas et la Crimée ont été annexées et c’est l’histoire souvent humoristique de Sergueitch qui doit survivre avec ses abeilles qu’il aime et veut protéger, dans la zone grise séparant l’Ukraine encore libre et le Dombas devenu russe.
Roman profondément humain et se lisant facilement, pas du tout plombant malgré le sujet.
Ce furent ensuite les toujours bienvenues agapes pâtissièrespendant lesquelles on trouva le temps d’évoquer encore le Goncourt de Brigitte Giraud qui en laisse certains dubitatifs…
La prochaine rencontre aura maintenant lieu en principe le 4èmedimanche de janvier 2023, fêtes de fin d’année obligent…
Joyeuses fêtes à tous nos lecteurs.
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