Compte-rendu de la rencontre livres du 31 mai

Cette réunion regroupant une dizaine d'habituées ne débuta pas par les joyeux papotages habituels mais dans une atmosphère feutrée car l'ombre de notre lumineux Séraphin, notre merveilleux Sébastien, éternel jeune homme, planait sur notre assemblée. Nous n'en avons pas parlé : trop de larmes auraient jailli...

Mais la vie continue et c'est avec fébrilité que les livres rendus se sont amoncelés sur les tables avec de nouveaux commentaires, de nouveaux ressentis. La palme revient encore à Madelaine avant l'aube de Sandrine Colette toujours d'actualité. D'ailleurs Télérama consacre cette semaine un article à cette autrice si remarquable.

Puis de nouveaux livres furent présentés.

Les influentes d'Adèle Bréau. Nous suivons le parcours de trois femmes qui vont se trouver projetées dans le monde de la mode et des réseaux sociaux.

Anne est une jeune mère de famille qui vend ses modèles sur internet. Or, une de ses robes apparaît un jour sur une célébrité, Beyoncé en l’occurrence, et comme une jeune, Myrtille, très active sur les réseaux, retrouve une photo, elle lance Anne. La troisième est la rédactrice d'un magazine de mode. Leur destin va basculer. C'est une histoire d'influenceuses absolument passionnante avec beaucoup de choses à apprendre mais qui montre bien que le succès, la richesse apportée, ont une contrepartie car tout n'est pas rose dans ce milieu.

Les romans d'Adèle Bréau ont été très commentés sur Délitt avec l'Heure des femmes, Frangines et Haute Saison..

La Seconde vie  de Jocelyne Godard.

Il s'agit d'une saga familiale romancée où entre les deux guerres, une femme déménage au Québec avec ses enfants. C'est un hommage aux pionnières québécoises absolument passionnant et qui compte 4 tomes. C'est le tome 3, Rocher Percé qui a été présenté, les premiers étant Rivière du loup  et Montjoli. Un vrai plaisir de lecture !

Dans la tête d'un monstre de Ana Kori.

Voici des chroniques judiciaires fort intéressantes mais très violentes.

Les éditions du 38 sont à l'honneur en ce moment dans notre groupe après la rencontre qui s'est faite dans cette maison d'édition.

Villa Gloria de Serena Giuliano

 Iris et sa mère Gloria vivent dans les Pouilles et tiennent une maison d'hôtes très particulière. Elles veulent que les locataires qui viennent là se sentent vraiment comme chez eux. L'histoire de ces personnes va nous être contée et  montrer que ce séjour va leur faire du bien.

Livre vraiment agréable.

L'Heure des Prédateurs de Giuliano da Empoli

Cet essai relate les rencontres de l'auteur lors de voyages pour des réunions avec les grands de ce monde. Il met en parallèle l'histoire et le comportement machiavélique de dirigeants, des élites de l'argent, des Seigneurs de la Tech, des réseaux...

Le chef aztèque Moctezuma a cru éviter la guerre avec des cadeaux aux Conquistadors, les Européens font pareil avec des négociations stériles face à Trump; César Borgia invite aimablement ceux dont il veut se défaire pour les massacrer sans scrupules de même que le Prince Salman...

Mais ce livre demande beaucoup de connaissances politiques, historiques  mondiales et a paru bien décousu à la lectrice qui l'a présenté.

Peut-être qu'une autre lecture permettra sa défense.

Epépé de Farenc Karinthy . Le chef d’œuvre du Hongrois publié en 1970 raconte l'histoire de Berdaï, linguiste très compétent, qui se rend à Helsinki pour un congrès. Mais son avion atterrit dans une ville inconnue, surpeuplée où tout est incompréhensible pour lui malgré ses connaissances. C'est un roman à la Kafka où le héros se bat sans comprendre, ni se faire comprendre. C'est prenant mais très dense, sans évidemment le moindre dialogue...

Africamorphose de Gilles Milo Vacéri. Roman passionnant sur l'histoire d'un chirurgien militaire qui après un accident sombre dans le coma et se réveille ayant perdu l'usage de sa main gauche et ne pourra plus exercer sa profession. Comme il sombre dans la dépression, un chauffeur de camion le prend en Afrique pour une mission sur la faune. La rencontre avec une jeune femme lui fait du bien et leurs aventures vont amener la reconstruction de cet homme courageux. Un livre positif très agréable à lire.

Le talisman tibétain de Bernard Granjean est le tome 1 d'une série Crimes en Himalaya où un moine va enquêter en découvrant une photo d'un chanteur chinois. Le roman est chroniqué dans Délitt. Il est passionnant et pourtant tranquille.

Le Cercle de Lady Tan de Lisa See. Histoire prenante d'une petite fille dans la Chine du XVème siècle avec les coutumes, les préceptes à apprendre, les traditions ancestrales mais cette jeune femme va apprendre la médecine dans la mesure du possible, sa vie est racontée dans ce magnifique roman historique qui s'inspire d'une histoire vraie.

La vie sur catalogue de Christine Ferrey Fleury. Ces sept nouvelles plus ou moins longues mettent en scène des femmes dans des situations de vie. Mais la chute est chaque fois inattendue et même déroutante.

La part de l'ogre de Régis Tomàs. Ecrit par un enseignant toulousain, ce polar relate une histoire de jeunes femmes disparues à Toulouse pendant la guerre de 40. On les retrouve suppliciées mais l'enquête se déroule mollement. Ce n'est plus le cas quand  la femme d'un médecin, un notable, disparaît. Un côté glauque pour ce roman très intéressant d'un point de vue historique.

La Part de l'ange de Bruno Combes est mis en parallèle à cause de l'antinomie des titres mais aussi car les deux se passent dans la région toulousaine, celui-ci à Sarlat. Après la perte d'un enfant, un couple vient dans la Périgord pour se reconstruire et il va vivre dans une maison appelée «La part des anges». Des cahiers vont être retrouvés, c'est un journal qui a été écrit par les précédents occupants pendant la guerre...

Le commentaire détaillé de ces deux ouvrages est à retrouver sur Délitt.

Petite parenthèse intéressante mais sans rapport avec les livres : la part des anges c'est la partie de l'armagnac qui s'évapore pendant la distillation ou plutôt le vieillissement..

 Marie-Lalu proposa ensuite la lecture d'un livre gagné sur Instagram L'audace au cœur de Marie Spérandéi.

 Le goûter consista cette fois en délicieux biscuits corses et des mantecaos à la cannelle d'un goût subtil et raffiné qui permit une discussion sur le beurre, le saindoux, la margarine ou autres huiles. Quelle est la meilleure matière grasse pour les gâteaux ? Graisse de canard si populaire dans notre région totalement exclue ! Mais pourquoi pas le saindoux...

La prochaine réunion fut fixée au 28 juin, même lieu, même heure avant le repos de l'été.

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