auteur / James A. McLaughlin
lu pour vous par Rose-Lire
Ne vous laissez pas rebuter par la couverture peu engageante de ce roman difficile à qualifier : noir, peut-être mais aussi rempli d’amour pour la nature sauvage, les plantes, les animaux avec des descriptions à couper le souffle.
L’écrivain, James Mc Laughlin est en fait un photographe et même si c’est un premier roman, il a écrit plusieurs essais. Il alterne donc, dans ce roman des réflexions écologiques et des scènes assez violentes. Le suspense est constant et si l’on franchit les cinquante premières pages, on est happés…
Rice dont on découvrira le parcours en filigrane par des chapitres imprimés dans un autre type de caractères, surveille une réserve naturelle dans les Appalaches, en Virginie.
Il restaure pour le compte de sa patronne, un baraquement attenant à sa maison isolée près de la forêt, destiné à des stagiaires censés venir y étudier…Il adore la nature, les animaux et vit comme un sauvage.
Son prédécesseur sur la réserve était une femme qui avait été violée et avait dû partir momentanément.
D’autre part, Rice constate que des ours sont massacrés, mutilés, dépouillés de leur vésicule biliaire et de leurs pattes.
Il veut bien entendu mener l’enquête, trouver les coupables mais il ne voudrait pas que son passé remonte à la surface. Pour découvrir ce qui se passe, il va se déguiser avec un poncho « ghillie » fabriqué avec des peaux d’animaux, de vieux tissus sales et malodorants et un casque fait avec une tête de vache (la couverture montre un cerf, c’est plus spectaculaire mais il faut bien avouer que dans les broussailles de la forêt où il se tapit, les bois s’emmêlerait dans les branchages).
Sa quête de la vérité ne sera bien entendu pas sans risques…
Ce roman est époustouflant, l’intrigue menée avec habiletédans un style clair et poétique souvent… Franchement, Rice, dans sa nature sauvage, ne se laissera pas oublier facilement.
« Dans la gueule de l’ours » a eu d’excellentes critiques en Amérique mais est passé un peu inaperçu en France mais croyez-moi, il renouvelle le genre polar et donne à réfléchir longtemps.
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