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  • Photo du rédacteurLe cercle D.E.litt

Le cygne et la chauve-souris

Auteur/Keigo Higashino/Lu pour vous par Rose-Lire


Les débuts de ce polar très japonais peuvent paraître banals, parfois même lassants.

En effet, deux enquêteurs vont se pencher sur le meurtre d'un avocat sans histoire, Shiraichi Kensuké, retrouvé dans sa voiture, un couteau planté dans la ventre...

Leurs recherches vont rapidement les mener vers un autre avocat à la retraite, Kuraki Tatsuro, personnage bienveillant et intègre. Malgré cela, celui-ci avoue les faits sans discuter ainsi d'ailleurs qu'un autre crime commis dans les années 1984 et donc prescrit. L'affaire paraît résolue.


Pourtant le fils de l'assassin déclaré, Kazuma, jeune homme brillant, lumineux qui doit d'ailleurs quitter un travail où il excelle, déshonneur oblige, ne croit pas du tout à la culpabilité de son père lequel aurait gardé le secret pendant 30 ans sur le premier crime et aurait tué l'avocat qui le faisait chanter.

 

Mirei, la fille du maître chanteur trucidé ne croit pas non plus aux accusations de chantage portées contre son père et elle va se démener dans l'ombre pour découvrir la vérité. Les deux jeunes gens évidemment traumatisés vont s'allier et enquêter à leur façon, indépendamment du policier Godai qui les surnomme «Le cygne et la chauve-souris», Kazuma étant la lumière et Mirei l'obscurité...


Le roman avance avec lenteur, les policiers questionnent très poliment les témoins, ressassent les faits mais c'est bien utile pour ceux dont je suis qui mélangeraient les noms. Au moment où l'on commence à avoir envie de jeter l'éponge, un rebondissement nous saisit et nous entraîne vers une nouvelle façon de voir les faits.    Keigo Higashino, classé au Japon parmi les meilleurs auteurs de polar est d'une habileté indiscutable. La fin très inattendue nous prend par surprise.


Les réflexions sur le système judiciaire japonais, sur la culpabilité, le remords, la conscience, font apparaître une société stricte, fermée où le code de l'honneur est poussé à son comble.

Alors qu'adviendra-t-il des sentiments entre les deux jeunes gens révélés par quelques frôlements de mains, des regards, des battements de cœur...?

Ce Rodrigue et cette Chimène pourront-ils un jour laisser derrière eux leur traumatisme ?

 

Ce roman, bien loin des trépidants accrolivres, avance très lentement certes mais d'où vient qu'il nous reste en tête et nous amène à réfléchir ? C'est tout l'art du maître nippon !


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