Malgré le week-end de Pentecôte, les fidèles des rencontres Délitt se sont retrouvées avec grand plaisir et ont entrepris aussitôt une belle discussion sur les livres lus, échangés mais déjà commentés…
Puis, les nouveaux coups de cœur ont eu droit à d’excellents commentaires.
On était des loups de Sandrine Colette. Ce prix Renaudot des lycéens est absolument passionnant : le narrateur, un chasseur de peaux dans le grand Nord, vit avec sa femme et son enfant à l’écart du monde. Mais un jour, le drame survient et cet homme assez sauvage doit aller confier son enfant à des parents. Ce voyage difficile est écrit sous forme de monologue du père dans un style particulier avec une ponctuation assez étrange.
Les nouvelles relations du père et du fils qui se découvrent, s’apprivoisent, provoquent chez le lecteur une grande émotion.
Sandrine Colette est connue pour ses polars mais ce roman est surtout une épopée et une réflexion sur la survie dans des territoires hostiles.
Ce livre a également reçu le prix Jean Giono en 2022.
(Livre disponible à la Médiathèque d’Avignonet-Lauragais).
En cas de bonheur de David Foenkinos.
Nous faisons connaissance avec un couple qui semble très heureux et est même cité en exemple mais ce bonheur s’étiole et le mari prend une maîtresse.
Sa femme a quelques doutes et engage un détective dont elle tombe amoureuse…
Comme tous les livres de cet auteur, c’est agréable à lire, assez amusant tout en nous permettant de nous interroger sur la vie d’un couple de nos jours.
(Livre disponible à la Médiathèque d’Avignonet-Lauragais).
Le testament d’Adrien de Gilbert Bordes, pur terroir classique.
Pablo a été autrefois envoyé en Espagne par son père afin de suivre des études de médecine, mais surtout pour le séparer d’une fille qui ne convenait pas à la famille. Or, après des années d’absence, il revient dans son village des Alpes de Haute-Provence pour l’ouverture du testament de son père adoptif. Retrouvera-t-il la jeune femme qu’il n’a cessé d’aimer ?
En tous cas, les gens le regardent avec méfiance et de nombreux secrets se révèleront.
Lecture agréable avec des descriptions de paysages et des sentiments sincères.
(Livre disponible à la Médiathèque d’Avignonet-Lauragais).
Havres de grâce de Rose Tremain, déjà chroniqué sur notre blog Delitt, montre la folle passion d’une jeune infirmière pour une femme. Comme nous sommes en 1865 en Angleterre, rien n’est simple. Livre troublant, magnifique, dont les thèmes s’enchevêtrent dans l’histoire anglaise de cette époque. Hymne à l’amour libéré des conventions sociales.
Patagonie route 203 de Eduardo Fernando Varela, magnifique premier roman d’ailleurs primé qui raconte comme un film des frères Cohen l’épopée de Parker le camionneur transportant des fruits exotiques en Patagonie et qui tout au long de ce road trip formidable va faire des rencontres, traversera des difficultés météo, rencontrera l’amour avec la caissière du train fantôme…
Ce roman d’aventures fait voyager avec humour, finesse et poésie.
Les guerres précieuses de Perrine Tripier premier roman aussi, remarquable par une qualité d’écriture impressionnante.
Isadora se résout à partir en maison de retraite et doit abandonner la demeure familiale qu’elle a toujours adorée et veut garder jusqu’à son départ. Elle se remémore son passé depuis son enfance au cours des saisons dans cette maison qui est presque l’héroïne de ce récit mélancolique et merveilleusement poétique.
On ne peut que le conseiller et suivre cette jeune autrice.
(Livre disponible à la Médiathèque d’Avignonet-Lauragais).
Pourquoi tu pleures? d’Amélie Antoine. Un jeune couple sans histoires vient d’avoir un bébé et le mari voulant laisser sa femme se reposer, épuisée par ses premiers mois de jeune maman, se rend seul à une soirée en prenant l’enfant mais ils disparaissent tous les deux. La jeune mère va affronter l’angoisse : que sont-ils devenus ? Un thriller psychologique prenant aux multiples rebondissements !
(Livre disponible à la Médiathèque d’Avignonet-Lauragais).
Le goût âpre des kakis de l’iranienne Zoyâ Pirzad dont plusieurs livres sont présents à la bibliothèque. Ici, il s’agit de nouvelles dont le point commun est le couple. On s’aime, on se marie, mais les dissensions apparaissent et vient la rupture bénéfique ou pas…
Lecture très agréable et montrant bien des caractéristiques de la société iranienne.
(Livre disponible à la Médiathèque d’Avignonet-Lauragais).
Le corps de ma mère de Fawzia Zouari. La narratrice se rend au chevet de sa mère qu’elle ne connaît qu’en surface. Après sa mort, elle raconte la vie de cette mère, aidée par la servante qui elle, savait tant de choses sur cette mère berbère, parfois très dure avec ses enfants. Un récit familial qui dépeint notamment la place des femmes dans la Tunisie des années 30-40. Un très bon moment de lecture.
Le Silence de Dennis Lahane qui nous livre là un excellent roman noir où une mère en colère va venger sa fille.
Dans deux banlieues pauvres de Boston, la ségrégation est maître, les blancs d’un côté, les noirs de l’autre. Mais en 1974, une loi paraît obligeant un quota de lycéens blancs à fréquenter le lycée de la banlieue noire et vice versa.
Or un jeune noir égaré chez les blancs est assassiné…
Les péripéties se succèdent permettant de développer des thèmes comme le racisme, la drogue, la pauvreté … Le propos final étant que les parents peuvent agir pour le mieux pour le bien de leur enfant, ils ne réussiront jamais à le protéger de tout.
Toutes ces présentations de livres remarquables dont beaucoup furent entrecoupées d’intéressantes digressions sur l’orthographe, la lecture chez les jeunes, les écrans envahissants…
Et bien entendu la dégustation de meringues, de cookies scandaleux (Outrageous cookies de Martha Stewart) très chocolatés et de pizzicoti aux amandes et citron, termina la rencontre.
La prochaine aura lieu le samedi 1er juillet avant la pause estivale.
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