Autrice/Marie Kock/Lu pour vous par Clothilde
L'autrice, à 38 ans, a décidé que sa vie serait dorénavant celle d'une vieille fille, elle a rejeté le postulat du couple, des enfants, elle s'est glissée ce vers quoi la vie semblait l'orienter.
Elle a pris conscience de tous les avantages de cette vie faite de liberté, d'indépendance et de responsabilité. Être responsable de soi et de toutes ses décisions, sans pouvoir partager avec une compagne ou un compagnon le poids des échecs ou le bonheur des succès. Être seule maîtresse à bord.
Au travers de cet ouvrage entre intimité et analyse sociologique, elle se sert de la création artistique -film, livre, série- pour définir ce qu'est cette figure honnie de la vieille fille. On sourit aussi quand elle décrit que, souvent derrière les critiques, il y a une pointe de jalousie quand une femme mariée se rêverait être cette "vieille fille" qui ne doit rendre de compte, au propre comme au figuré, à personne.
Elle est également très juste dans cette critique de tous ceux qui bien intentionnés se croient obligés de préciser que si la vieille fille (et par extension la célibataire endurcie qu'elle soit divorcée ou jamais mariée) s'entend reprocher d'être trop difficile, de ne pas faire ce qu'il faut, d'attendre trop d'une éventuelle rencontre. Comme si à être sur le marché depuis trop longtemps, il fallait forcément se résoudre à récupérer le tout-venant, ce que les autres ont laissé en quelque sorte.
J'ai juste regretté que vers le dernier tiers, elle raconte le drame qui l'a touchée, et que je ne déflorerai pas. Cet "aveu" donne alors les arguments à ceux, nombreux, qui vont penser que cette vision positive et dynamique de la vieille fille n'est juste qu'une tentative pour masquer une névrose qui empêche de "rencontrer le bon". Il n'en reste pas moins un livre passionnant, facile à lire et très utile quand on s'interroge sur sa place dans une société très auto-centrée sur la figure rassurante du couple (avec enfant !).
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