Auteur / Daniel Pennac
lu pour vous par Marguerite
« Chagrin d’école » est un essai et une autobiographie de Daniel Pennac. Ex-professeur, il apporte une réflexion sur la souffrance du « cancre » et de son entourage (ses parents et ses professeurs). Son point de vue d’enseignant est complété par les souvenirs de son passé en tant que « mauvais élève ». Ce livre a reçu le prix Renaudot en 2007.
Je remercie Zé-lit pour cette belle découverte qui a fait évoluer ma perception du métier. Je le recommanderai à tous mes camarades et futurs collègues, mais également aux parents ou aux élèves. Les questions traitées dans ce livre méritent d’être considérées par tous.
Les parallèles entre le vécu de l’auteur en tant qu’élève puis enseignant sont très intéressants et remplis d’empathie. Son récit m’a amenée à me questionner sur mes missions en tant que future professeure, mais aussi sur le système scolaire. Il a exercé le métier il y a plus de vingt ans mais les problèmes sont toujours d’actualité…malheureusement la souffrance du « cancre » est intemporelle !
J’ai apprécié le style d’écriture de Daniel Pennac. Les sujets abordés sont complexes mais il les aborde de manière très simple et avec de bonnes illustrations. Ses mots sont touchants, justes et honnêtes. Ils sont remplis de bienveillance, d’optimisme et d’humanité; je le conseillerais à tout futur professeur craignant de ne pas être capable de gérer des cas difficiles. Ce roman est également enrichissant pour les professeurs en fonction ou à la retraite. Zé-lit m’a conseillé de le lire à plusieurs reprises tout au long de ma carrière, et après. En me lançant dans cette lecture, je craignais un discours fataliste quant au pouvoir d’action du professeur sur le « cancre », qui serait décourageant…au contraire, j’en ai conclu que l’on pouvait choisir d’être un professeur « apathique » face aux élèves, mais qu’ici le métier perdait tout son intérêt. Par ailleurs, je n’avais jamais pensé au sens des mots utilisés par les élèves tels que « ça », « tout », « y »; « je n’y arriverai pas », « à cause de tout ça », « j’en ai marre de tout »…
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