L'affaire Sainte-Marthe

Auteur/Michel Ferriès/Lu pour vous par O'no

L’affaire Sainte Marthe est un gros pavé de 442 pages divisé en deux parties, la première de 306 pages intitulée « L’enquête », la deuxième « Le secret de la crypte ».

L’auteur dans son avant propos avertit le lecteur qu’il a eu à cœur de situer le récit dans des lieux chargés d’Histoire en précisant par ailleurs que certains de ces lieux sont purement issus de son imagination, tout comme les personnages mis en scène. Il écrit que des événements et des faits historiques évoqués sont dans l’ensemble authentiques mais qu’il a pu prendre quelques libertés avec eux pour  coller avec l’intrigue. Cette dernière remarque fait naître une suspicion bien inutile il me semble car, autant on peut comprendre que les lieux et les personnages sont le fruit de l’imagination de l’auteur, autant je trouve qu’il est dommage de se servir de faits historiques en ne leur gardant pas toute leur véracité.

Au début de l’ouvrage, pendant  plus d’une centaine de pages, de descriptions en digressions et considérations on n’avance guère dans le déroulement de l’intrigue. On  est accablé de détails qui ne manquent pas tous d’intérêt, mais qui ôtent de la fluidité au récit et font languir le lecteur en quête d’action.

 Il s’agit d’un roman policier qui se déroule dans un décor moyenâgeux où quatre garçons, et un détective privé aidé d’un commissaire, vont devoir résoudre une énigme  singulière. Ils vont se trouver confrontés à des situations bien actuelles comme le trafic de drogue et celui d’œuvres d’art. Il s’agit de sujets sociétaux sur lesquels l’auteur  ne manque pas de donner son avis, quitte à  égratigner au passage certaines professions ou pratiques.

Toutefois, en deuxième partie j’ai trouvé particulièrement justes les situations, comme les comportements, concernant les quatre garçons dans ces années 1990. En effet, l’auteur dresse un  portrait réaliste de chacun d’eux captant ainsi la sympathie et l’intérêt  du lecteur pour leurs aventures rocambolesques. Il faut cependant de la perspicacité au lecteur pour suivre les péripéties des différentes affaires et ne pas perdre le fil de l’histoire tant le récit foisonne de détails et de descriptions.

La première partie se termine fort logiquement avec l’arrestation des coupables, la deuxième partie remet en selle nos quatre jeunes fins limiers, explorateurs des ruines du château et découvreurs d’un extraordinaire trésor susceptible d’ébranler des croyances séculaires. Dans un même temps, Marcel, le détective privé, va se démener pour démontrer qu’un simple accident était en réalité un meurtre commandité. Dans cette deuxième partie de 135 pages les deux intrigues sont rondement menées !

Je ne suis en général pas attirée par ce genre littéraire mais je m’étais engagée à lire ce livre et à donner mon avis. Voilà c’est fait ! Il m’a fallu faire preuve de ténacité pour ne pas abandonner tant le trop de digressions, de descriptions ou de considérations me poussaient à ne pas aller plus loin. La dernière partie m’a semblé plus fluide donc plus agréable. A vous lectrices et lecteurs de donner votre avis.

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