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  • Photo du rédacteurLe cercle D.E.litt

Les livres de la rencontre D.E.litt du 23 septembre 2023

La reprise des rencontres D.E.litt en ce 23 septembre, très attendue, fut bienvenue même si les participantes furent moins nombreuses que d'habitude.

Marie-Lalu informa d'ailleurs que pendant l'été les visites sur le blog et les pages Facebook et Instagram avaient été plus rares et c'est bien normal avec la canicule poussant les lecteurs à somnoler près des piscines, un verre d'Ice Tea à la main. Mais cela ne durera pas car la régularité des publications le mercredi et le dimanche fidélise les curieux de livres. La réserve de commentaires fournis par les contributeurs à notre organisatrice est étoffée.

L'on passa ensuite aux livres empruntés précédemment et rendus avec quelques impressions nouvelles. En fait, c'est un moment court car beaucoup des romans étudiés dernièrement avaient été empruntés à la bibliothèque et rendus pendant l'été.


Voici donc la présentation de nouvelles lectures.


Quartiers lointains de Jirõ Taniguchi, merveilleux manga qui obtint de nombreux prix dont celui de La BD à Angoulême en 2003 car en effet, l'ouvrage se présente comme une BD, avec un format, un sens de lecture très occidental et des images noir et blanc simples mais pas typées manga et très émouvantes.

C'est la très belle histoire d'un homme de 48 ans qui, après une nuit arrosée, se trompe de train et file sans le vouloir... (?) vers sa ville natale. Là, il perd connaissance et se réveille adolescent. Il va ainsi revivre sa vie.

Mais pourra-t-il changer le passé et éviter les drames qu'il n'a pas oubliés?

Un livre magnifique à relire ou à découvrir.


Le grand saut de Thibault Bérard roman familial très lumineux où nous allons suivre deux personnages : deux trames, deux vies parallèles donc.

- Léonard meurt mais alors qu'il est dans les limbes, il revoit son passé où il ne s'est pas toujours montré correct, buveur, infidèle, égoïste...

- Zoé, 10 ans, attend le retour de sa mère qui est à l'hôpital et souffre de catatonie. Elle veut à contrecœur, sauter de très haut dans une piscine. Elle a très peur et veut faire cela pour ramener sa mère à la vie.

Très beau roman sur les non-dits, sur l'amour et la résilience.


Kafka sur le rivage de Haruki Murakami, un des premiers romans de ce délicieux auteur japonais. La magie extraordinaire de son écriture opère déjà avec l'histoire de cet adolescent fugueur qui parle aux chats, travaillera dans une bibliothèque, fera des rencontres originales décrites avec une grande poésie et permettant d'aborder de nombreux thèmes. A lire ou relire pour du bonheur de qualité.


La tête en friche de Marie-Sabine Roger dont nous avons évoqué lors d'une précédente réunion Prompt rétablissement. Le propos est ici l'amitié qui se lie entre un jeune homme illettré et une vieille dame très cultivée qui va lui lire des textes et lui faire apprécier des histoires.

Comparaison entre ce roman très agréable à lire et le film avec Gérard Depardieu et Gisèle Casadesus, ce dernier étant plus étoffé dans l'action.


Ceci n'est pas un fait divers de Philippe Besson. Le titre est volontairement provocateur avec la phrase choc du court premier chapitre «Papa vient de tuer maman»! On pourrait croire qu'il y a là matière à fait-divers mais l'auteur va s'attacher à raconter tout ce qu'il y a autour, l'atrocité que vivent les proches, en particulier la petite sœur très perturbée, le frère sidéré et toute la famille qui a besoin de comprendre comment on en est arrivé là.

Ce roman très humain montre aussi la trajectoire de vie de la femme, proie facile pour ce type d'homme...


Au pays de Tahar Ben Jelloun , réflexions d'un immigrant qui a quitté son pays natal, le Maroc, pour venir travailler en France et près de la retraite livre ses réflexions sur sa place dans ces deux mondes...


La faiseuse d'étoiles de Mélissa Da Costa roman toujours émouvant très bien écrit, très agréable de cette autrice bien-aimée de beaucoup mais ici, son propos n'a pas convaincu. En effet, Arthur, 4 ou 5 ans, a une maman atteinte d'une maladie incurable. Elle raconte donc à son enfant qu'elle va partir dans les étoiles mais qu'elle reviendra un jour. Et l'enfant va attendre ce retour. Ce livre a mis en colère sa présentatrice : trop de mensonges mal venus pour «préserver» le petit et finalement le fond est gênant. Doit-on se cantonner dans les fables joliettes devant la mort ?


Le liseur du 6H27 de Jean-Paul Didierlaurent, premier roman de cet auteur malheureusement décédé récemment et qui donne là un vrai plaisir de lecture.

Guylain Vignolles travaille dans une entreprise où l'on passe au pilon les livres qui n'ont pas marché. Ce travail lui brise le cœur et il récupère des feuillets qui ont échappé à la destruction. En se rendant à son travail, dans le métro de 6h27, il lit ces pages aux voyageurs qui prennent énormément de plaisir à ses lectures souvent décousue mais si agréables.

Pas d'ennui dans ce récit pittoresque, absolument sympa et sans prétention (D'ailleurs petit clin d’œil: les pages lues sont toutes tirées des nouvelles qu'il a écrites auparavant et qui donc se seraient retrouvées au pilon. Quelle dérision!).


L'enfant de trop de Viviane Auger, lu cet été par Jaja qui avait été conquise par la présentation qu'en avait faite Gersande, lors d'une précédente rencontre D.E.litt.

La destinée d'Angèle a également ému le groupe de lectrices.


Pour finir, trois livres de Gilles Vincent qui nous fera l'honneur de parrainer le premier Salon du livre d'Avignonet, le 26 novembre ont été présentés.


Les poupées de Nijar, polar remarquable,très riche mettant en lumière la dérive de la société prête à tout pour faire du profit: polluer la nature, traiter en esclaves des migrants...

Un jeune journaliste, abandonné par sa compagne, se rend dans les serres de l'Andalousie où des meurtres d'enfants ont eu lieu. Il enquête à ses risques et périls.

Ce roman, écrit pourtant en 2020 est d'une brûlante actualité sociale et écologique. Il est dur mais se lit aisément.


Usual Victims, toujours de cet auteur, se passe à Tarbes dans une de ces immenses entreprises inhumaines où des jeunes femmes se suicident étrangement. Mais ce dernier livre a déjà été chroniqué sur le blog.


Dans la douleur du siècle, pas un polar cette fois mais un roman de grande qualité.

En 1944, une quarantaine d'enfants juifs, réfugiés dans une colonie vers Bétharram non loin de Pau, sont dénoncés et seront tous déportés et tués. Tous sauf un qui traînera une culpabilité diffuse pendant des années. Mais 60 ans plus tard, les journaux annoncent que le dénonciateur a été identifié... La fille de l'accusé et le fils du rescapé vont mener une étrange enquête. Un roman touchant au style nerveux, poétique comme toujours chez cet auteur habile à faire vivre des personnages très présents en peu de mots.


Et c'est autour des croquants de Cordes concoctés par plusieurs cuisinières, que Marie-Lalu nous a présenté le futur Salon du Livre d'Avignonet où évidemment D.E.litt aura sa place mais nous parlerons plus amplement de cet événement et des diverses propositions lors de la prochaine rencontre qui devrait avoir lieu le 28 octobre, même lieu, même heure...




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