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  • Photo du rédacteurLe cercle D.E.litt

Là où chantent les écrevisses

Dernière mise à jour : 27 août 2021

Autrice / Délia Owens

Lu pour vous par Rose-Lire


Les critiques dithyrambiques sur ce singulier roman, un peu polar, un peu naturaliste, m’ont poussé à me jeter dessus et j’avoue avoir tout d’abord bien déchanté : trop d’invraisemblances, manque d’épaisseur de certains personnages, traduction parfois bizarre (poétique), peuvent bien gêner au début mais à mesure qu’on se plonge dans l’histoire, on se laisse prendre par la curiosité et on oublie son esprit critique, un peu comme dans les contes…

L’action se passe en Caroline du Nord, dans un marais entre forêt et océan : là où chantent les écrevisses !

Au tout début, en 1969, le cadavre d’un jeune homme est découvert dans un marécage au pied d’une tour de guet…

La chronologie n’étant pas de mise, nous repartons en 1952 dans une grande cabane de brique et de bois construite sur une butte et qui appartient à la famille Clark depuis deux générations.

Kya, l’héroïne du livre, a six ans et est beaucoup plus jeune que sa sœur et ses trois frères.

Un beau matin, sa mère qui semblait pourtant l’aimer beaucoup quitte le foyer sans se retourner avec sa valise et ses souliers en alligator. Les aînés partiront chacun à leur tour, même le plus jeune Jodie qui adorait sa petite sœur. Motif : le père alcoolique, fainéant, battait sa famille chaque fois qu’il réapparaissait après de longues virées on ne sait où.

Kya, va donc se retrouver pratiquement seule dans la cabane rustique sans savoir lire, ni faire grand-chose avec un père épisodique qui lui apprendra quand même à pêcher.

Alors qu’elle a dix ans, le père disparaît totalement et Kya va survivre dans ce marais hostile qui devient vraiment son élément et qui, en fait, est le héros du livre : l’auteure en connaît un rayon sur la faune, la flore de la région. Bien sûr, Kya n’a pas de mots pour désigner ses collections de coquillages rares, de plumes d’oiseaux des marais ou de mer mais un garçon Tate qui aime lui aussi l’ornithologie, la biologie va l’apprivoiser et lui apprendre à lire.

Kya, à ce moment-là, va faire 14 ans. Elle est très douée et va déchiffrer sans trop de problèmes les ouvrages scientifiques qu’il lui apporte puis d’autres qu’elle trouvera à la bibliothèque de la ville voisine car la bibliothécaire bienveillante se fera un plaisir de les lui procurer.

Mais revenons au cadavre trouvé dans le marais au début du roman : c’est un jeune homme très connu dans le village ; il a été probablement assassiné et le shérif cherche avec son adjoint qui peut bien avoir commis ce crime.

Qui est le coupable tout désigné ? « La fille du marais » bien sûr comme tout le monde l’appelle…

Malgré ses défauts, ce roman dégage un certain charme et la deuxième partie beaucoup plus réaliste, vraisemblable, est vraiment prenante d’autant que l’intrigue policière quoique simpliste, est bien menée. Il peut susciter des avis divers dans des cercles de lecture et c’est donc une bonne occasion de discussions enflammées.

Un film est en cours et peut se révéler fort intéressant si les personnages secondaires étaient plus étoffés.




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