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  • Photo du rédacteurLe cercle D.E.litt

AZINCOURT PAR TEMPS DE PLUIE

Auteur / Jean TEULÉ

lu pour vous par O’no


Toutes les critiques sont unanimes pour encenser le livre de Jean TEULÉ qui, avec la verve qu'on lui connaît, livre un récit tonique et non dénué d'humour, d'un événement tragique qui s'est déroulé pendant la guerre de cent ans. Je souscris largement à ces éloges et j'ai savouré cette lecture.

Nous sommes le 24 octobre 1415, en Artois non loin du village d'Azincourt, le connétable Charles d'Albret a la responsabilité de mener l'armée du roi de France ( Charles VI le fou) à l'assaut de l'armée Anglaise qui lui fait face.

On est très vite frappé par l'abîme qui sépare les deux camps concernant le nombre, l'état d'esprit, l'enjeu. Les Français trois fois plus nombreux que les Anglais, sûrs de leur supériorité numérique et militaire, pensent avoir tôt fait d'écraser l'adversaire.

Alors qu'il pleut des cordes sans discontinuer , on fait ripaille, on s'encanaille, on se chamaille pour obtenir la meilleure place en première ligne du combat, étendard fièrement déployé. On est davantage dans une ambiance festive de joutes que dans une veillée d'armes. Tout le gratin de la chevalerie est certain de terrasser l'ennemi et de rentrer au pays couvert de gloire.

On pèche par excès de confiance et par orgueil. Le choix du terrain en pente, enserré entre deux bois, la pluie qui le transformera au fil des heures en bourbier où chevaux , cavaliers et fantassins s'enliseront dramatiquement, est une erreur grossière. Seule Fleur de Lys, la mascotte des soldats, s'inquiète de ce trop plein de confiance, mais, que vaut la parole d'une catin face au meilleur de la chevalerie française.

Le camp adverse en sous nombre, on parle de 6000 contre 20 000, atteint de dysenterie, ne souhaitait qu'une chose c'est atteindre Calais et regagner l'Angleterre. Le roi Henri V prépare l'affrontement avec les français d'une toute autre manière, préservant les moindres chances de gagner la bataille.

L'issue est connue, ce sera un véritable désastre pour la chevalerie française qui se verra décimée, massacrée ou faite prisonnière.

Dans ce récit factuel qui se déroule sur trois jours l'auteur s'emploie à montrer l'absurdité de la situation et l'arrogance de la chevalerie qui font naître un sentiment de profonde consternation . Mais, ce récit épique, bien que tragique n'est jamais sinistre. Bonne lecture à vous !




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