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Photo du rédacteurLe cercle D.E.litt

Betty

Dernière mise à jour : 27 août 2021

Autrice / Tiffany McDaniel

Lu pour vous par Rose-Lire

Ce livre est une pure merveille, inclassable dans les genres de romans.

Est-ce une biographie, l’histoire de la mère de l’auteure, est-ce un thriller avec des mystères tous résolus, est-ce un poème, un chant comme dans l’Antiquité, un hymne à la nature, ses bienfaits face à la cruauté de l’homme ?

Peu importe, c’est l’histoire inoubliable de la Petite Indienne née dans l’Ohio en 1954 …

Landon Carpenter, son père, est un indien cherokee d’une bonté, d’une bienveillance jamais démentie malgré l’adversité, le racisme bien présent des habitants de Breathed bourgade entre le ciel et l’enfer, sous les contreforts des Appalaches.

Il épouse une jeune femme, blanche, blonde, d’une très grande beauté mais d’esprit fragile et qui lui donnera huit enfants dont Betty sera la sixième.

Cette famille va errer un temps et le père va accepter des boulots de misère pour nourrir sa famille comme il peut…

Mais un de ses amis qui avait acheté une maison soi-disant maudite pour une bouchée de pain, n’a jamais pu la louer. Abandonnée, elle a été pillée, dégradée et cet ami la donne à Landon.

Située dans un quartier chic, elle est immense et le terrain qui l’entoure donne sur la forêt. La famille va donc l’investir avec bonheur cependant l’entourage haineux, égoïste va tenter de leur pourrir la vie.

Betty est la seule de la fratrie à ressembler à son père et c’est elle qui aura à subir le racisme des années 60 souvent abject.

Son enfance sera très dure mais magnifiée par le rêve, les histoires et la personnalité de son père dont elle écrira qu’ « il est la première femme, il est le soleil, il est la lumière, il est tout ce qui est bon ». Car Betty va conjurer le sort en écrivant des mots, des poèmes qu’elle enterrera dans des pots…

Ce récit magnifique apporte cependant des coups de poing éprouvants et il faut parfois laisser décanter après certains chapitres, réfléchir et le reprendre, pousser plus loin car la résilience vient toujours.

La force de cette petite indienne, nourrie de contes, de forêt et de vent lui permettra de surmonter toutes ces tragédies et même si vous trempez nombre de mouchoirs ou d’oreillers, tenez bon, vous en sortirez grandis.

Betty est certainement un des livres les plus marquants que j’ai lus cette année. Au même titre que les grands héros de la littérature du monde, la petite indienne restera dans ma tête.

D’ailleurs, François Busnel parie, en quatrième de couverture, que c’est un futur classique.

Je suis bien d’accord !



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