de Carmen Sola
lu pour vous par Rose-Lire
Il est probable que sans le scandale suscité en Espagne par la révélation de l’identité des trois scénaristes qui se cachaient sous le pseudo de Carmen Sola, je n’aurais jamais lu ce polar.
Mais cette histoire a attisé ma curiosité. En effet, la dite Carmen a été encensée, admirée pour ses best-sellers particulièrement dans les librairies féministes pour être ensuite rejetée et ses livres interdits dans ces dernières quand on a su qu’ils étaient écrits par des hommes.
Les fans de la cause des femmes ne tombent-elles pas dans l’exagération ? Si un roman est bon, peu importe son auteur…
En tous cas, cette anecdote a perturbé le début de ma lecture mais très vite, on oublie les polémiques et on entre dans l’histoire prenante à souhait et pleine de suspense.
En exergue des quatre grandes parties de ce polar plutôt glauque, nous assistons au combat pour sa survie d’un jeuneenfant enfermé dans une grange. C’est de plus en plus réaliste et même macabre. On ne peut qu’imaginer le rapport de ce récit avec l’enquête que quelques policiers de Madrid vont mener sur le meurtre extrêmement cruel d’une jeune gitane lors de son enterrement de vie de jeune fille.
L’enquêtrice, chef d’une section importante, Elena Blanco, vit dans un immense appartement de la plaza Mayor, elle est très riche par héritage mais fort perturbée et sa vie est bizarre. Elle embauche dans sa section, le jeune inspecteur Angel Zàrate du commissariat de quartier où le corps a été retrouvé…
Nous suivons avec intérêt cette enquête ténébreuse mais prenante, bien construite avec, évidemment, des fausses pistes, des rivalités entre policiers, un suspense haletant…
L’affaire est résolue de façon habile mais les problèmes de l’inspectrice qui apparaît de plus en plus humaine au fil du roman, demeurent et je ne me priverai pas de bondir sur la suite quand je la trouverai. Titre ? «Le réseau pourpre » mais ce ne sera que le tome deux d’une trilogie très madrilène qui ravira encore plus les connaisseurs de la capitale espagnole.
