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  • Photo du rédacteurLe cercle D.E.litt

La librairie Morisaki

Auteur/Satoshi Yagisawa/Lu pour vous par Rose-Lire


Voici un livre tranquille, simple, limite banal dans une période où fleurissent dans les titres les mots librairies, bibliothèques ou autres papeteries et qui tous, plus ou moins, traitent de l'épanouissement des personnes par la lecture.

Celui-ci ne déroge pas à la règle et en principe j'adore ça.


Donc ici, nous suivons la jeune Takako qui sombre dans la dépression quand son collègue avec qui elle entretient une liaison amoureuse lui annonce son mariage.

Elle qui est naïve, timorée, peu réfléchie aussi, n'avait jamais imaginé qu'elle n'était qu'un 2ème choix pour Hideaki. Celui-ci veut quand même continuer sa relation avec elle après son mariage. Elle l'aimait sans se poser de questions mais là c'en est trop ! Elle abandonne son travail pour s'isoler dans un noir absolu et dormir...


Or, elle a un oncle qui tient une librairie dans un quartier de bouquinistes de Tokyo et lui demande de l'aider. Elle accepte car il faut payer loyer et sans emploi, c'est impossible.

Et voilà que notre Takako qui n'a jamais ouvert un bouquin est obligée de dormir sur un futon dans la réserve de la librairie au milieu de piles de livres à l'odeur de moisi... et ce sera une découverte qui amènera son retour à la vie.


Ce roman rapidement lu m'a paru au premier abord très vide, moins touchant que le genre Le restaurant de l'amour retrouvé ou autres La bibliothèque des rêves secrets et pourtant je suis restée scotchée comme le Lieutenant Drogo dans Le Désert des Tartares, attendant, espérant avec l'impression que quelque chose d'important va arriver...


Les personnages sont simples comme dans les mangas, donnant une impression de flou, les sentiments ne sont pas approfondis, encore que l'oncle très attachant, montre des côtés complexes. Pourtant l'atmosphère des cafés, du quartier des bouquinistes, l'amour des clients pour les livres et le bonheur qu'ils ont à discuter sur leurs choix, est rendue de façon concise et originale.


Quand Takako découvre le plaisir de la lecture, j'aurais aimé plutôt qu'une énumération d'auteurs japonais, qu'elle parle de leurs livres, explique ce qui l'a passionnée...

J'avais souvent l'impression d'avoir déjà connu certains passages très japonais qu'on retrouve dans Kawabata (Pays de neige) ou Mishima où les héros grimpent difficilement une montagne avec des descriptions sobres comme des haïkus et où ils arrivent enfin au sanctuaire qui amène la rédemption.


Bizarrement, une fois le livre refermé, après une lecture facile et rapide, on est hanté par certains passages, par cette héroïne qui paraissait sans intérêt mais dont on espère qu'elle trouvera enfin sa voie et la sérénité.

Oui, j'ai même envie de le relire !






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