Une bande-dessinée de Milo Manara
lu pour vous par Rose-Lire
Une fois n’est pas coutume et je ne peux résister au plaisir de vous parler d’une BD absolument remarquable : Le Caravage réalisée par Milo Manara.
Le peintre italien va prendre vie sous le crayon vibrant de ce dessinateur de génie.
Sa biographie est scrupuleusement respectée et dans ce personnage romanesque, impétueux, tourmenté, Manara va trouver un terrain propice à la luxuriance de ses dessins.
Nous sommes en 1592 et Michelangelo Merisi da Caravaggio, âgé de 21 ans se rend à Rome pour intégrer un atelier de peinture. On voit tout de suite qu’il est belliqueux, ne supporte pas l’autorité, qu’il est prêt à pourfendre tous ceux qui humilient le peuple, les prostituées, les gens misérables…
Il intègre le plus grand atelier de Rome, celui du cavalier d’Arpino qui le cantonne à des guirlandes, des frises et lui fait subir les pires humiliations.
Il se révoltera, fera de la prison et sûr de son talent, peindra sans maître. Ses toiles lui achèteront le droit à l’épée dont il rêvait et dont il s’est beaucoup servi, hélas !
Un cardinal reconnaîtra son génie et lui commandera de nombreux tableaux pour décorer les églises. Il accepte mais prend des prostituées pour modèle de la vierge, des anges et bien entendu, ce sera mal vu et excitera la vindicte des uns et des autres…
Dans ces deux tomes, Manara va donner libre court à son talent avec la richesse de ses vignettes sur la ville de Rome, le mouvement extraordinaire des scènes de rixes, la beauté des corps nus, cette sensualité qui est sa patte et surtout la reproduction extraordinaire des tableaux du Caravage où l’on distingue la toile qui se dessine de façon la plus fidèle possible mais aussi les modèles tellement animés. Découvrez, offrez ces deux tomes qui existent aussi reliés en un seul, vous ne le regretterez pas. Je les ai depuis deux ans et je prends toujours autant de plaisir à les redécouvrir.