de Mélissa Da Costa
lu pour vous par Marie Lalu
Emile, 26 ans est atteint d’un Alzheimer précoce. Ses parents souhaitent lui faire suivre un traitement expérimental alors que les médecins lui laissent 2 ans à vivre. Le jeune homme entend profiter de ces deux années en toute liberté, loin des hôpitaux. Il s’achète un camping car pour voyager où bon lui semble. Sachant qu’il ne sera plus autonome très vite, il passe une petite annonce pour rechercher un compagnon de voyage. Il n’aura qu’une seule réponse, celle de Joanne, jeune femme menue, fine, effacée, qui se cache derrière un grand chapeau noir. Elle s’isole pour méditer au milieu de la nature et cultive un certain mystère.
Emile et Joanne prennent la direction des Pyrénées. Nous les suivons dans leur périple, du sud au Nord de la chaîne, avec des allées retours. De la vallée de Barèges au Pic du Midi, à la vallée de Gavarnie Gèdre, aux villages de Eus et Côme dans les Pyrénées orientales, à Gruissan, Bages et Peyriac de mer dans l’Aude jusqu’à Aas et Lescun dans la vallée d’Ossau au cœur des Pyrénées atlantiques.
Pendant ce voyage, ils font des pauses, notamment à Eus, où ils vont vivre chez une habitante et partager la vie de la vieille dame et du village. Cette étape et d’autres au fil de leur route sont l’occasion de faire des rencontres pleines de sens.
Au fil des pages, on découvre l’histoire de Joanne, mais aussi celle d’Emile. On assiste dans le dernier tiers du livre à sa déchéance, la maladie finissant par le rattraper. Mais le livre n’est pas triste, bien au contraire, on s’attache aux personnages, on voyage avec eux, on est attendris, tristes, curieux de connaître la suite, leur vie passée et à venir.
C’est un roman classé dans les « feel good », les textes qui font du bien et se lisent facilement. Mais c’est un livre qui interroge nos vies et le sens que nous leur donnons.
On relèvera toutefois quelques invraisemblances, comme si les routes qui traversent les Pyrénées étaient bien plus courtes qu’en réalité. En le refermant, on se sent un peu seul, un peu triste de quitter ces personnages attachants et avec l’envie aussi envie de découvrir mieux encore ces Pyrénées que nous avons la chance de voir à l’horizon quand le temps le permet depuis nos coteaux du Lauragais. Jusqu’aux cabanes d’Ansabère. Pourquoi ces cabanes ? Lisez donc Tout le bleu du ciel pour le découvrir !
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