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  • Photo du rédacteurLe cercle D.E.litt

Étés anglais

Dernière mise à jour : 27 août 2021

Tome 1 de la saga des Cazalet

Auteur / Elizabeth Jane Howard

lu pour vous par Rose-Lire

Démarrer la lecture de la saga des Cazalet peut sembler une gageure car ces « Etés anglais » sont le premier tome d’une série de cinq.

Et effectivement, malgré un arbre généalogique permettant de se repérer dans les liens familiaux, il est difficile dans les cinquante premières pages, de ne pas se perdre dans cette quantité de personnages, parents, enfants, domestiques, mais on est très vite conquis et le charme opère…

Dans ce premier volume, couvrant les années 1937-1938, le Patriarche, riche bourgeois négociant en bois, et sa femme, la Duche, vont accueillir dans leur grande maison du Sussex, près de Hastings, leurs trois fils qui viendront passer là l’été,tous ensemble, amenant avec eux, femmes, enfants et quelques domestiques.

La fille Rachel, célibataire vit avec eux et se dévoue totalement à la maisonnée.

Hugh, l’aîné a perdu une main pendant la guerre de 14-18, et souffre beaucoup de migraines dues à des séquelles, il vient avec sa femme enceinte et ses enfants. Il travaille dans l’entreprise familiale ainsi que son frère Edward, marié mais volage et père de trois enfants.

La femme de ce dernier, Villy, submergée par les tâches à assumer alors que tous ses proches pensent qu’elle a de la chance de se la couler douce, ne se doute guère des infidélités de son mari même si elle voit qu’il aime plaire.

Le troisième fils Rupert est marié lui-aussi en secondes noces car sa première épouse est décédée lui laissant deux enfants, il est moins aisé que ses aînés, il voudrait peindre mais pour gagner sa vie exerce le métier de professeur. Sa seconde épouse Zoé, peu instruite, égoïste peut-être parce que très jeune, compte uniquement sur ses atouts physiques et pourtant, au cours du roman, on s’attache à elle à cause de ses erreurs.

Il faut entrer dans cette famille et la fine observation, le style plein de grâce de l’auteure va nous captiver avec les soucis de chacun, leurs mésaventures, leurs aspirations, leurs secrets et toutes les craintes révélées par la guerre proche.

Les amateurs de la série Downton Abbey ne pourront qu’être conquis mais cette saga est bien différente : beaucoup plus de vie intérieure chez les adultes, ainsi que la richesse de l’observation de la vie des enfants, des adolescents, constituent une chronique incontournable de cette époque.

Les enfants, justement : leurs jeux, leurs problèmes, leurs aspirations, sont finement notés avec tendresse et humour.

Et l’on remarque que Clary, fillette tourmentée de Rupert, dont la mère est morte et qui déteste sa belle-mère Zoé seulement préoccupée par sa beauté, Clary donc, veut devenir écrivain plus tard et note à cet effet sur de petits carnets tout ce qu’elle parvient à savoir.

Serait-ce Elizabeth-Jane Howard ?

En tous cas, les récits sont criants de vérité. Par petites touches, on décèle le sexisme, l’antisémitisme de la famille qui se veut bien pensante, mais aussi cette immense générosité sans le moindre calcul qui est leur apanage à presque tous.

Un livre que l’on dévore, une tasse de thé à la main, et sitôt refermé, il faut se précipiter sur le volume suivant qui englobe les années 1939-1940 et qui sans doute amènera un cortège de soucis.





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