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  • Photo du rédacteurLe cercle D.E.litt

L'étoile des frontières

Auteur / Alfred Montesquiou

Lu pour vous par Leserin


Oui, encore un roman sur la guerre en Syrie ! Mais oui, c’est un roman différent et qu’il est nécessaire de lire ! Pourquoi ?

Est – ce vraiment un roman ? Alfred de Montesquiou est, comme deux de ses héros, journaliste, et connaît les zones de guerre du Moyen-Orient.

Quatre personnages se rencontrent au Liban, de manière tout à fait fortuite. Nous sommes en 2013, deux ans après le début de la guerre civile en Syrie.

Olivier Méri, photographe , enfant adopté, parti au Liban à la recherche de ses racines et Alex Monvoisin grand reporter (vous avez noté, l’auteur et ce personnage ont les mêmes initiales..) se retrouvent à Beyrouth afin d’obtenir un visa pour la Syrie. A ces deux personnes , le hasard joint Farid, un jeune du quartier du Mirail à Toulouse et la belle Nejma , infirmière, en route, pour des raisons différentes, vers la ville martyre de Homs en Syrie.

Et nous voilà partis, lecteurs, vous aussi, vers la frontière libano-syrienne. Nous voilà, la peur au ventre (nouvelles sensations pour nous tous), franchir clandestinement cette frontière, arriver à Homs. Tous les quatre seront définitivement transformés par ce vécu. Voir la mort en face, même à travers l’objectif d’un appareil photo, ou en soignant désespérément les victimes des bombardements, ou en dictant son article attendu par la rédaction parisienne grâce au téléphone -satellite ou en cherchant des réponses au sens de sa vie, soudera d’une amitié inattendue nos quatre héros.

L’auteur ne juge pas, ne moralise pas, il ne nous impose pas un cours de géopolitique : des faits, seulement des faits. Il nous montre la vie de tous les jours des « rebelles », des habitants qui se terrent, la destruction des immeubles. Pas de caricature ni lamentations, les faits, toujours les faits.

J’ai aimé l’évolution du personnage d’ Olivier qui devient, peu à peu, un photographe « de l’intérieur ». Fini le choix du bon cadrage, sa relation à son appareil photo passe de timide à une nécessité, proche de la drogue !

Et que dire du retour vers le Liban ? Vous sentez les balles vous frôler et vous toucher , vous respirez la peur et la poussière, vous êtes Olivier, Alex, Farid et Nejma. Comme nous, ils sont des gens ordinaires…

Ajoutez le fait que le lecteur est vraiment dans le ressenti de chacun des personnages, que le rythme de la narration des faits est très soutenu et rend la lecture particulièrement addictive.




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