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Photo du rédacteurLe cercle D.E.litt

Les parias

Auteur/Arnaldur Indridason/Lu pour vous par Rose-Lire


Ce tome est le dernier de la pentalogie sur Konrad, policier, détective puis retraité raconté par l'écrivain islandais Arnaldur Indridason.

J'ai toujours aimé cet auteur depuis ses débuts et d'ailleurs la chronique du  deuxième volume de cette série Les fantômes de Reykjavik a été traité avec enthousiasme sur notre blog. Et je m'étais empressée de lire La pierre du remords qui est le tome 3.


Mais les débuts de celui-ci m'ont déroutée : on dit qu'il peut se lire de façon indépendante. Ce n'est pas mon avis.

Déjà, je n'ai pas lu le quatrième, Les murs du silence, et j'ai oublié beaucoup de personnages, d'autant que les noms sont difficiles à retenir...

Il est vrai que cela revient en mémoire avec les multiples retours en arrière et on se reprend à s'attacher à Konrad, malgré son ambiguïté, son côté ripou à ses débuts en raison de difficultés financières et de son enfance traumatisante.


Ici, une veuve trouve dans les affaires de son époux décédé depuis 6 mois un vieux revolver et l'apporte à la police. Celle-ci découvre que l'arme ancienne a servi dans un meurtre non élucidé, il y a fort longtemps.

Or le père de Konrad, lui même assassiné à coups de couteau, on ne sait par qui, possédait un pistolet semblable.

Konrad va donc s'employer, bien que retraité, à résoudre quelques anciennes affaires restées bien obscures et en particulier le meurtre de son père, sombre individu peu sympathique,violant sa fille, obligeant son fils à le seconder dans des actions malhonnêtes.


Au début, le titre de Parias m'est apparu peu judicieux car on imagine aussitôt des personnages rejetés par la société et sur les deux premiers tiers du livre, on a affaire à des criminels, des flics profiteurs, des violeurs d'enfants, des alcooliques, hommes ou femmes, pas vraiment exclus ni méprisés.

Mais la fin du roman, beaucoup plus intéressante, peut-être parce qu'on ne se trompe plus sur les personnages, est plus explicite et j'aurais dû comprendre plus tôt que ces parias sont les homosexuels harcelés, obligés de se cacher, de fuir, de mentir, traités de déviants par une société islandaise fermant par contre les yeux sur les violences familiales, l'ignominie dans les orphelinats, la malhonnêteté dans les transactions...


Le roman est dur, noir, addictif et Indridason décrit comme personne les terribles tempêtes hivernales de cette Islande magnifique où évoluent ses personnages.

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