Auteur / Luca di Fulvio
lu pour vous par Rose-Lire
Luca di Fulvio est certainement un formidable conteur et ce roman de 680 pages devrait se dévorer allègrement.
Le début est très prometteur : nous sommes en mars 1870 dans le royaume d’Italie, au moment où l’unité italienne s’opère et est presque réalisée. Il ne reste que Rome, possession pontificale et défendue par des soldats français.
Dans ce contexte historique, nous allons suivre le parcours picaresque, tant les aventures se succèdent, de Pietro, jeune orphelin de seize ans d’une grande beauté, intelligent et fougueux, d’une comtesse Nella qui l’a tiré de l’orphelinat et adopté, et de Marta qui a été élevée dans un cirque sillonnant la péninsule.
Pour diverses raisons, ces personnages vont converger vers Rome et s’engager dans un combat visant à libérer cette ville de sa tutelle papale.
Pietro va découvrir la photographie, ce sera sa passion et il cherchera par tous les moyens à fixer sur la pellicule la vérité de la misère, des combats…
C’est là que pour moi, ça coinçait : en 1870, je voyais mal Pietro trimballer son appareil encombrant, développer ses photos, capter la lumière à n’importe quelle heure…
Et quand j’ai enfin terminé l’histoire, j’ai vu une note de l’auteur qui s’excuse pour les inexactitudes historiques à propos de la photographie justement, mais il ne voulait pas couper les ailes de la créativité de Pietro…!
Tout est raconté de façon vivante, certains chapitres tiennent vraiment en haleine, l’atmosphère de Rome, véritable cour des Miracles où vont évoluer divers personnages, bienveillants ou scélérats, est vraiment réussie mais nouveau bémol pour moi : le côté romance entre divers personnages comme Pietro et Marta, la comtesse Nella et…(à vous de découvrir !)
Les sentiments amoureux sont tellement attendus, peu nuancés, que les passages « romantiques» de ce pourtant intéressant roman, m’ont beaucoup lassée malgré mon côté fleur bleue, et ont fait que j’ai mis beaucoup de temps à le terminer.
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