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  • Photo du rédacteurLe cercle D.E.litt

Vinegar girl

Dernière mise à jour : 27 août 2021

Autrice / Anne Tyler

Lu pour vous par Rose-Lire


Dans les années 2015-2016, au Royaume Uni, les Editions Hogarth Pres (fondées à l’époque par Virginia Woolf et son mari, excusez du peu) ont lancé une sorte de challenge en l’honneur du quatre centième anniversaire de la mort de Shakespeare : s’inspirer de ses pièces pour écrire un roman actuel et une dizaine d’écrivains et non des moindres s’y sont lancés.

Et l’américaine Anne Tyler a choisi La mégère apprivoisée, comédie que j’avais beaucoup aimée sauf la fin qui n’est guère féministe. Mais bon, c’était l’époque… !

Nul besoin d’avoir vu ou lu cette pièce pour apprécier ce roman adroit, touchant mais ambigu et qui est un bonheur de lecture .

Le professeur Battista est un chercheur très passionné par son travail et il est aidé en cela par un assistant très fort en son domaine mais russe et il n’a qu’un visa de trois ans qui va expirer. Il ne veut pas perdre les compétences de ce jeune homme qui semble assez rustre par ailleurs. Or, il a deux filles, et si la deuxième Bunny, jolie, frivole, peut vivre sa vie tranquille, Kate, son aînée de 14 ans, a dû s’occuper d’elle dès sa naissance puisque sa mère est morte peu de temps après.

Le professeur gère la maisonnée avec bizarrerie et égoïsme. Il ne déteste pas Kate mais estime qu’il est normal qu’elle ait dû sacrifier ses études, ses loisirs, ses goûts pour obéir à son père. Pas étonnant que, très complexée, elle soit considérée comme acariâtre, incompétente dans son travail d’assistante à l’école. De plus, n’ayant jamais pu sortir à sa guise, n’ayant pas d’amies pour la conseiller, il est évident qu’elle finira vieille fille.

Donc le professeur a une idée lumineuse : il va la marier à son assistant russe, au moins un mariage blanc…

Ce livre est un plaisir : les personnages sont loin d’être caricaturaux, les situations sont souvent réjouissantes, les détails ménagers à l’intérieur de la maison, comme toujours chez Tyler, sont cocasses, l’analyse des sentiments des uns et des autres est d’une grande finesse.

Un festival d’intelligence et d’ironie.



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